jeudi 26 janvier 2012

Présidentielles 2012 - Programme sauce hollandaise


Après qu'un socialisme aussi sommaire que démagogique, tel que continuent de le prêcher les beaux esprits, nous ait apporté la défaite et la honte au lendemain des heures glorieuses du front populaire, il nous a inoculé la dette avec l'arrivée d'un Mitterrand qui a rompu un  équilibre budgétaire ayant tant bien que mal perduré jusqu'alors. La spirale infernale du déficit public a été amorcée avec son arrivée au pouvoir ; il suffit de relire l'histoire pour le vérifier avec un recul dorénavant suffisant ; ce même recul qui permet de constater que depuis et jusqu'à 2007 nul n'a eu le courage de tenter sérieusement d'y remédier, y compris en des temps où la conjoncture y engageait. Et François Hollande de surenchérir dans une course à l’abîme que sait si bien entretenir une gauche incapable d'autre chose. Si tel n'était pas le cas, ses revendications n'auraient-elles pas dues évoluer au cours du temps ?

La perte du AAA, est en tout cas le signe que le risque de renouer avec cette course est perçu par un environnement économique qui nous observe comme il observe les autres pays. En effet, ce n'est pas l'expression d'un échec du Président Sarkozy et de son gouvernement mais celui de la France entière. Il est trop facile d'imaginer depuis quand ce AAA nous aurait été retiré si  les socialistes avaient pris les commandes leur place, autant qu'il est facile de comprendre dans quelle mesure la perspective de leur retour a pu contribuer à son récent retrait.
Est tout autant responsable de ce retrait, sinon davantage, une opposition qui, en dépit d'une crise sans précédents, continue par sectarisme, depuis bientôt cinq ans, a tout faire pour entraver la moindre action, sans se soucier qu'elle soit bonne ou mauvaise et adaptée ou non aux impératifs du moment. L'intérêt partisan prévaut sur celui du pays. La jubilation de la gauche entière, emportée autant par son irresponsabilité que par un antisarkozysme primaire dont elle a fait sa religion, à l'annonce des malheurs qui nous frappent tous, pour peu qu'ils impliquent le pouvoir, en témoignerait s'il en était besoin.
La France paye son ingouvernabilité et démontre, que contrairement à ce que proclame des coqs gaulois aussi chauvins qu'aveugles, nous restons le peuple stupide qui a perdu tous les grands combats dans lesquels il s'est trouvé livré à lui-même depuis bientôt un siècle, du fait du ralliement à une pensée unique portée par ceux qui se complaisent à vivre encore à l'époque de Zola.
Le meilleur indicateur de notre sottise est probablement le degré de nos certitudes. Peut-être est-ce pour cela que ceux d'entre nous qui en sont conscients se montrent réservés comme si, par pudeur, ils préféraient se taire plutôt que de voir prises pour des certitudes leurs convictions, qui sont pourtant, par définition, tout autre chose. Ils négligent ce faisant que c'est  favoriser la pensée unique, au détriment de la démocratie dont elle se réclame par simple imposture. Au nom de la liberté d'expression qui en est la valeur suprême, octroyant à certains le droit de dire tout et n'importe quoi, ce sont en effet les activistes les plus braillards, ceux que leurs certitudes animent au point de n'écouter qu'eux-mêmes ou ceux qui pensent comme eux, qui font l'opinion et la loi au quotidien, en usant de tous les artifices et des moyens d'une dialectique manquant autant de lucidité que d'honnêteté.

Politique, sociale, économique, religieuse, philosophique, etc. la pensée unique est l'expression de cette intolérance qu'elle prétende combattre et dont les authentiques représentants font la majorité raisonnable et silencieuse qui, économe de son pouvoir, se fait heureusement entendre dans les grandes occasions. Souhaitons qu'il en soit ainsi pour tirer les enseignements d'un simple constat d'actualité : pendant que l'opposition n'a de cesse de les éreinter sans courir le moindre risque, après avoir ouvert avec un an d'avance sa campagne électorale et en instrumentalisant sans vergogne les difficultés du pays,  il en est qui  se consacrent sans faiblir à leur devoir, face à une adversité que peu de pouvoirs ont connus.

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