vendredi 6 novembre 2020

De l'agnosticisme

De l'agnosticisme

« Je considère comme une sorte de stupidité folle de chercher la nature de Dieu, de s’interroger sur ce qu’il est. Car je pense que les hommes ne peuvent pas même comprendre correctement les affaires des hommes, et donc encore moins la nature de Dieu. » Procope

Bien des croyants ainsi que des adeptes de la religion du non-Dieu que sont les athées, taxent l’agnostique d'indécision ou pour le moins de perplexité. Il n’est donc pas inutile d’évoquer quelques-unes des raisons sur lesquelles son choix peut être dénué d'embarras. Ceci dit, l’auteur précise que toutes les croyances et opinions lui semblent d’autant plus dignes de considération qu’elles sont réfléchies, sincères, et respectent celles d’autrui.


Parce qu’il a insuffisamment – ou trop – conscience de sa condition, l’être humain est dominé par ses sentiments et ses émotions? au premier rang desquels figure depuis toujours – et à juste titre –, son angoisse existentielle. Pour y remédier, son imagination lui permet de se réfugier dans le roman, la poésie, la chanson – de la ritournelle au cantique –, le théâtre, le cinéma, la TV... Il s’abandonne de la sorte à l’utopie et au mystère, ces formes supérieures de la fiction, auxquelles s'ajoute l'usage des stupéfiants par ceux, toujours plus nombreux, à qui ces formes ne suffisent pas.

Son langage, dont le degré d’achèvement le distingue, entre autres spécificités, de la multitude des espèces peuplant notre univers connu, ainsi que les autres moyens d’expression et de communication dont il a su se doter, ne peuvent qu’y encourager l'homme ; d’autant plus que sa vanité y trouve confirmation de la distinction dont il serait l’objet de la part des Dieux, refusant bien entendu l’idée que Ceux-ci puissent être nés de ses propres fantasmes.

Car c’est précisément sa spiritualité qui différencierait avant tout l’homme des autres espèces. Mais cette spiritualité n’est-elle pas, comme son langage, une de ces facultés distribuées aussi inégalement que les autres, entre toutes les espèces peuplant l’univers ? Qui prouve que tel ou tel sujet peuplant celui-ci n’en soit pas doté sous une forme plus ou moins élaborée, restant à découvrir ?
Un seul des atomes dont l’homme est fait, lui est-il exclusivement réservé ? Outre l'immortalité dont ces atomes ont l'exclusivité parmi les innombrables éléments dont est fait l'univers connu, tous ne se retrouvent-ils pas dans les éléments constituant son environnement ; qu’ils soient liquides, solides ou gazeux, animés comme inertes, vivants ou morts, chauds ou froids, visibles ou invisibles… ? En quoi l’homme se distinguerait-il dès lors, de tout ce qui peuple cet univers ? Quoi d’autre qu’un imaginaire débridé l’a mené à se voir promettre une existence éternelle ? Son espèce ne disparaîtra-t-elle pas un jour, avec l’âme ou plus simplement le souvenir auquel il a la vanité de donner ce nom et son habitat qu’est la Terre, sans que le cosmos n’en manifeste davantage d’émoi que pour l’anéantissement de n’importe quelle étoile, comme il s’en produit à chaque instant parmi les milliards de milliards offertes à sa vue ?

Il s’avère en tout cas qu’en l’absence de réponses autres que celles fournies par des mystères et des révélations dont la signification est réservée à ceux qui ont la foi, des hommes ont de tous temps compris le pouvoir sur leurs semblables qu’ils pouvaient tirer de leurs peurs ; pouvoir d’autant plus grand que ces peurs et la crédulité qui les attise sont partagées. Très tôt, à l’échelle de nos civilisations, des individus ont compris le pouvoir sur leurs semblables que pouvait leur donner, pour le meilleur et pour le pire, le contrôle de leur spiritualité. Plusieurs ont dès lors pu apparaître comme les ambassadeurs de leurs croyances, chargés de faire connaître et de codifier celles-ci, dans les circonstances et les mœurs de leur époque, là où ils se sont manifestés. La surenchère née de ces initiatives a pu ensuite évoluer en guerres, suscitées par l’ambition de conquérir un maximum d’adeptes. Puis, comme par un effet du balancier rythmant tant d’autres aspects de la vie, est apparue la nécessité de revenir à la réalité, en étudiant des faits avérés ; en raisonnant plus ou moins logiquement ; avec l’aide de l’expérimentation, jusqu’à la preuve à laquelle conduit la démarche scientifique. Mais là encore, l’espoir que celle-ci finisse par triompher de peurs, non plus dues aux mystères de la création, mais à celles résultant de découvertes d’un nouvel ordre, est sans cesse différé.

L’homme peut-il donc raisonnablement penser que cette science, parvenue à expliquer nos peurs – à défaut de les faire disparaître – annihilera la spiritualité de l’homme ? Voici qui paraît peu probable, tant elle semble être liée à la vie, dans le combat que celle-ci livre depuis son apparition, à un environnement lui opposant une résistance farouche, en même temps qu’il lui offre ce dont elle a besoin pour perdurer.

Telles peuvent être les raisons de l’homme qui, face à de telles incertitudes et à l’impuissance de l’espèce dominante à laquelle il appartient à les vaincre, choisit de s’en remettre à lui-même, pour se garder d'un abus de sentiments et d’émotions pouvant le faire dévier de cette option, ce que favorise la simple observation d'une réalité quotidienne accessible à tous.

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lundi 3 août 2020

De la spiritualité

De la spiritualité


Je ne hais ni ne crois avoir jamais haï qui que ce soit, et je ne refuse pas l’amour de Dieu ; je m’en tiens simplement et sans le besoin de la moindre idéologie ou croyance préfabriquées, à la simple observation de l’existence. Et c’est ce qui m’a amené à considérer que les religions sont de puériles inventions humaines, niant les hasards de notre naissance et la partition de l’humanité qui en résulte structurellement, en 86 % de pauvres pour 14 % de riches – en tout –, quels que soient les aléas heureux ou malheureux de l’existence de chacun par la suite. 

Si la raison peut s’accorde avec la foi, pour reconnaître que la vie n’a pu naître que d’une volonté première qui, même si elle procède du néant, a existé avant elle, j’ai choisi pour ma part de m’en remettre à mes observations, dont il ressort que l’être humain est dominé par ses sentiments et ses émotions au premier rang desquels figure depuis toujours, sa ien légitime angoisse existentielle . Pour y remédier, son imagination lui permet de se réfugier dans le roman, la poésie et la chanson (de la ritournelle au cantique), le théâtre, le cinéma, la TV… , allant jusqu’à s’abandonner à l’utopie et au mystère, ces formes supérieures de la fiction. Sans omettre l'usage des stupéfiants par ceux, toujours plus nombreux, à qui cela ne suffit plus.

Son langage, dont le degré d’achèvement le distingue, entre autres spécificités, de la multitude des espèces peuplant notre univers connu, ainsi que les autres moyens d’expression et de communication dont il a su se doter, ne peuvent qu’y encourager l'homme, d’autant plus que sa vanité y trouve confirmation de la distinction dont il serait l’objet de la part des Dieux, refusant bien entendu l’idée que Ceux-ci puissent être nés de ses propres fantasmes.

Car c’est précisément sa spiritualité qui différencierait avant tout l’homme des autres espèces. Mais cette spiritualité n’est-elle pas, comme son langage, une de ces facultés distribuées aussi inégalement que les autres, entre toutes les espèces peuplant l’univers ? N'est-il pas au contraire prouvé que telle ou telle autre peuplant celui-ci en sont dotées, sous des forme plus ou moins élaborée, restant à interpréter ?

Un seul atome, une seule molécule dont l’homme est fait, lui sont-ils exclusivement réservés ? Tous ne se retrouvent-ils pas dans les éléments dont est constitué son environnement, qu’ils soient : liquides, solides ou gazeux, animés comme inanimés, vivants ou morts, chauds ou froids, visibles ou invisibles… ? En quoi l’homme se distinguerait-il dès lors, de tout ce qui peuple cet univers ? Quoi d’autre qu’un imaginaire débridé l’a mené à se voir promettre une existence éternelle ? Son espèce ne disparaîtra-t-elle pas un jour, avec l’âme ou plus simplement le souvenir qui prend ce nom, et son habitat qu’est la Terre, sans que le cosmos n’en manifeste davantage d’émoi que pour l’anéantissement de n’importe quelle étoile, comme il s’en produit à chaque instant parmi les milliards de milliards offertes à sa vue ?

Il s’avère en tout cas qu’en l’absence de réponses autres que celles fournies par des mystères et des révélations dont la signification serait réservée à ceux qui ont la foi, très tôt à l’échelle de nos civilisations des hommes ont compris le pouvoir qu’ils pouvaient tirer, pour le meilleur et pour le pire, des peurs de leurs semblables ; pouvoir d’autant plus grand que ces peurs et la crédulité qui les attise sont partagées. Plusieurs d’entre eux ont dès lors pu apparaître comme les ambassadeurs de leurs croyances, chargés de faire connaître et de codifier celles-ci, dans les circonstances et les mœurs de leur époque, là où ils se sont manifestés. La surenchère née de ces initiatives a pu ensuite évoluer en guerres, suscitées par l’ambition de conquérir un maximum d’adeptes. Puis, comme par un effet du balancier rythmant tant d’autres aspects de la vie, est apparue la nécessité de revenir à la réalité, en étudiant des faits avérés ; en raisonnant plus ou moins logiquement ; avec l’aide de l’expérimentation, jusqu’à la preuve à laquelle conduit la démarche scientifique. Mais là encore est sans cesse différé l’espoir que celle-ci finisse par triompher de peurs non plus dues aux mystères de la création mais à celles résultant de découvertes d’un nouvel ordre.

L’homme peut-il donc raisonnablement penser que cette science, parvenue à expliquer nos peurs – à défaut de les faire disparaître – annihilera la spiritualité de l’homme ? Voici qui paraît peu probable, tant celle-ci semble être liée à la vie, dans le combat qu’elle livre depuis son apparition, à un environnement lui opposant une résistance farouche, en même temps qu’il lui offre ce dont elle a besoin pour perdurer.

Telles peuvent être les raisons de l’homme qui, face à de telles incertitudes et à l’impuissance de l’espèce dominante à laquelle il appartient à les vaincre, choisit de s’en remettre à lui-même, pour se garder d'un abus de sentiments et d’émotions pouvant le faire dévier de cette option.

Quoi qu'il en soit, l'humble autant que libre observation d'une réalité quotidienne peut y suffire.

jeudi 31 mai 2018

Faut-il croire en Dieu ?

Faut-il croire en Dieu ?


Quand l’humanité et les autres espèces qui peuplent notre planète atteignent un état de dégradation, de violence et de désordre généralisé, comme jamais n’en ont connu les civilisations ayant laissé des traces de leur passage, le doute n’est plus permis ; Dieu ne peut exister ; ou alors il n’a rien à voir avec ce qu’enseignent les religions et ce qu’en pensent ceux qui seraient ses créatures !

Le Christianisme n’a pas été le premier credo, et n’est pas le seul, dont se soit doté l’homme pour satisfaire sa spiritualité, considérée ici comme cette faculté dont il semble avoir l’exclusivité parmi toutes les espèces peuplant la planète, et par laquelle il tente d’expliquer ce qu’il ne peut comprendre. Ayant conscience de lui-même au sein d’un tout dont il ignore objectivement l’après et entrevoit péniblement l’avant avec l’aide de la science, il vit depuis qu’il existe dans une angoisse existentielle à laquelle il ne peut répondre que par sa sensibilité et son imagination, assujetties à ses émotions et à ses sentiments, eux-mêmes brouillés par sa crédulité voire par ses superstitions, sans omettre ses difficultés à se remettre en cause. C’est ainsi qu’entre un bien et un mal conditionnant sa vie en société, il parvient à effectuer le bref parcours allant de sa naissance à sa mort, face aux mystères d’un au-delà que ceux qui s’en font puérilement les codificateurs – non sans en tirer un considérable pouvoir temporel – lui présentent comme la récompense ou la punition de son comportement ici-bas.

Sans compter les courants de pensée interprétés comme des religions et qui n’en sont que des ersatz, n’ayant pas été jusqu’à se doter de dieux, d’idoles, ni même du moindre totem, la connaissance de la Vérité n’a jamais manqué de prétendants qui ont propagé des doctrines, des plus sommaires aux plus élaborées ; aux rites aussi nombreux que variés ; aux dogmes établis sur des références plus indiscutables les unes que les autres ; qu’elles aient été révélées ou spontanées, de transmission écrite ou orale. Sous la conduite de leurs prophètes et de leurs prêtres, le nombre et le zèle de leurs adeptes ont fondé concurremment le pouvoir de chacune, la plus puissante étant appelée à sauver Dieu par une fusion de toutes leurs croyances en une seule. Serait ainsi enfin honoré, dans un monothéisme achevé, le Créateur de lui-même avant d’avoir été celui de l’univers, dans son infinie bonté.

Et c’est là qu’est l’essentiel de la métaphysique. Si la bonté est absente de la création, comme peuvent l’observer ceux dont la foi ne ruine pas la raison, l’homme a bien dû l’inventer. En d’autres termes, s’il est démontré que la bonté n’existe pas originellement, elle ne peut être qu’une trouvaille de l’homme. Qu’en est-il alors d’un Dieu de miséricorde et de tout ce qui s’en réclame ?

Or la bonté divine au sens large ; recouvrant miséricorde, amour, compassion, mansuétude, pardon, etc. n’existe pas dans la nature. La simple observation de la condition humaine le démontre parfaitement et un Dieu lui-même n’y pourrait rien changer. Comme pour toutes les espèces peuplant l’univers connu, le sort de chaque être vivant est soumis, avant toute autre considération, aux hasards de sa naissance, quels que soient ses talents et les circonstances dans lesquelles ils s’exprimeront ensuite. Étant par ailleurs démontrable* que tout déclassement de l’un des occupants de la pyramide sociale dans un sens entraîne – à population égale –, le déclassement d’un autre en sens inverse, en quoi consisterait la bonté divine ? Se réduirait-elle à la promesse du pardon inconditionnel de péchés qui n’ont pu être commis que selon Sa volonté, laquelle dote chacun de sa capacité de céder ou de résister à la tentation ? À quoi la foi répond par ses mystères.

Pour le pragmatique, reste à constater que dans Son infinie bonté, le Créateur de toutes choses ait donné vie à des êtres auxquels il accorde une durée de vie de quelques décennies dans un univers où les distances, donc le temps, se comptent en années lumières ? En d’autres termes, Il les ferait naître pour mourir aussitôt, en accordant à tous, de l’enfant – voire du fœtus pour certains – au vieillard, du débile au génie, juste le temps de faire un bien et un mal définis l'un par l'autre, en vue d’une récompense ou d’une punition dans l’au-delà. Une telle occupation paraît bien puérile, pour être celle d’un Dieu ! Et où se trouve alors alors cette liberté qu’aurait l’homme de choisir ou simplement d’influencer son propre destin, temporel comme éternel ?

D’ailleurs, cette spiritualité qui naît avec chacun d’entre nous et lui permet de donner plus ou moins libre-cours à ses croyances, ne fait-elle pas appel à un échange neuronal, qui cesse dès que le cerveau n’est plus alimenté en énergie ? L’existence comme la non-existence de Dieu repose donc sur cette fonction cérébrale. Autrement dit, la foi et son contraire, comme le doute, aboutissent à l’impasse qu’est la mort ; même quand, pour tenter d’y faire échapper l’esprit, la mémoire de chacun est érigée en âme, avec autant de romanesque vanité que d’inégalité. Sans compter la question subsidiaire à laquelle engage l’humilité : Pourquoi l’homme se distinguerait-il de tout ce qui peuple l’univers, au point de se voir promettre une existence éternelle, alors que son espèce disparaîtra un jour, avec l’âme qui y serait attachée et son habitat qu’est la Terre, sans que le cosmos n’en manifeste davantage d’émoi que pour la disparition de n’importe quelle étoile, comme il s’en produit à chaque instant, parmi les milliards de milliards offertes à notre vue.

Faut-il pour autant souhaiter la disparition des religions ? Pour que l’humanité ait pu profiter au cours des siècles d’un progrès indéniable, il a fallu un minimum d’ordre. Or c’est parce que les religions y ont aidé le pouvoir politique – non sans employer la force en bien des circonstances – que cet ordre a régné. Le pouvoir temporel a très tôt compris l’avantage qu’il pourrait tirer d’une alliance avec le religieux pour soumettre les peuples, et c’est ainsi que l’Église à fait les rois, qui avec son aide ont dominé les peuples. Ces pouvoirs se sont depuis appuyés l’un sur l’autre, et c’est par “l’alliance du sabre et du goupillon” dénoncée par les anticléricaux, qu’a tant bien que mal perduré jusqu’ici leur exercice somme toute bénéfique. Il n’en demeure pas moins que la vigilance s’impose et qu’une lutte sans merci doit être livrée :
- À un obscurantisme, que le christianisme a manifesté de manière assez évidente pour qu’il soit inutile d’entrer dans les détails, mais dont l’exemple le plus préjudiciable est la prolifération humaine au détriment, non seulement de l’espèce elle-même, mais de la planète et de tout ce qui l’habite. La démesure de cette population doit tout en effet aux encouragements de religions, plus soucieuses du nombre de leurs adeptes que de leur bonheur, et par là même du respect de l’environnement. Il n’est pas une confession qui n’ait pour premier souci l’accroissement du nombre de ses adeptes. Le “croissez et multipliez” de l’une et la promesse de “la conquête du monde par le ventre de leurs femmes” des autres en attestent.
- Aux atteintes à la liberté de pensée – condition première du progrès scientifique et technique –, engendrées par un prosélytisme non sans rapport avec le point précédent. Des sectes naissent, qui ne sont le plus souvent que des émanations plus ou moins autorisées des religions établies, mais la montée du sentiment religieux partout dans monde, face à son insécurité croissante, s’exprimant par la multiplication des croyances et de leurs adeptes, s’accompagne d’une intolérance qui menace chaque jour un peu plus ceux qui prétendent penser par eux-mêmes. L’athéisme et l’agnosticisme ne sont-ils pas d’ores et déjà passibles de prison, voire de la peine de mort, dans certains pays ?
- L’ignorance sous toutes ses formes, parce que cause première de l’abandon des individus à leurs émotions et à leurs sentiments, qu’exploitent tous les pouvoirs.


* Cf. “Précis de pyramidologie sociale”

samedi 28 mai 2016

Astro et Méta ... physique



Astro et Méta ... physique

Théorie de l'ensemencement - Sommes-nous les descendants de poussières d'étoiles ?


La théorie dorénavant établie scientifiquement, selon laquelle la vie sur Terre doit au moins partiellement son apparition à des germes de vie y ayant été apportées par des astéroïdes depuis les profondeurs de l'espace sidéral, interpelle. Et elle interpelle autant l'agnostique que le croyant et l'athée – qu'ils soient darwinistes ou non–, la diversité comme le foisonnement de la vie sur notre planète, y trouvant des causes allant bien au-delà d'une simple filiation à partir du singe, d’un quelconque autre ancêtre commun, ou d'une poignée de glaise pétrie par Dieu. Des faits vérifiables sont ainsi offerts à notre sagacité, avec pour première conséquence la remise en cause de bon nombre de ces superstitions, mystères et dogmes, tant scientifiques que religieux, qui dominent la question de ses origines depuis que l'homme se la pose, c'est-à-dire depuis qu'il a pris conscience de lui-même.

Plutôt que des réponses fondées sur des révélations auxquelles répond notre doute, la science peut désormais se livrer à l'interprétation d'une réalité concrète de plus. Plutôt que de subir un renvoi perpétuel de ses questionnements à des archives – paléontologiques et autres – dont l'accumulation nous éloigne autant de la Vérité qu'elle nous en rapproche, l'homme semble ainsi plus près qu'il ne l'a jamais été de démasquer le Grand Horloger créateur de lui-même, à moins qu'il ne soit conduit à admettre toute autre cause, jusqu’à la génération spontanée de l'univers. Quoi qu'il en soit, le voici confirmé, par les  dernière découvertes de l'astrophysique, aux suggestions de la panspermie :
- La Terre, évoluant dans l'espace interstellaire depuis sa constitution il y a 4 milliards d'années environ, ce qui y est né, y vit, y a vécu et en a disparu, peut-il avoir eu et avoir encore pour origine, des molécules comparables à celles dont nous découvrons maintenant l'existence sur des astéroïdes qui frôlent notre planète dans leur course et l'y ont même souvent terminée ?
- Si ces corpuscules ont pu aboutir sur la Terre et continuent de le faire au terme de leur errance intergalactique, en quoi et pourquoi la planète Terre aurait-elle été (et continuerait-elle d'être) leur seule destination ?
- Si de tels germes de vie ont pu aboutir à la Terre et ailleurs en empruntant des astéroïdes, météorites et autres véhicules cosmiques, pourquoi ne continueraient-ils pas depuis ?
- D'où un renforcement de la présomption d'existence de planètes peuplées comme la Terre l’a été et continue de l’être, que ce soit d'espèces nouvelles ou déjà connues ; et le démenti de la théorie selon laquelle les espèces peuplant notre planète serait issues d’un seul ancêtre commun.

Question subsidiaire renvoyant à la case départ : Quelle est l'origine de ces poussières d'étoiles ?

De telles questions conduisent, quelles que soient les réponses pouvant leur être apportées, à s'en poser bien d'autres.

Compter l'âge de l'univers et des corps qui y gravitent en milliards d'années, a depuis longtemps relégué au rang de fable une création à laquelle auraient suffi les quelques millénaires dont se contentent les grandes religions, évolutionnistes ou non, pour dater la naissance de l'humanité. Dans la même mesure, l'origine de celle-ci ne résulterait-elle pas de phénomènes autres qu'une création voulue et orchestrée par un Dieu ? En déplacer le curseur sur l'échelle du temps, pourra-t-il longtemps encore suffire aux croyants de toutes les religions pour maintenir leurs Vérités respectives, et parfois contradictoires ?

La filiation de toutes les espèces, existantes, disparues ou à naître encore à partir de ces lointains ancêtres que furent et demeurent des poussières mêlées à d'autres poussières véhiculées par des météorites, ne pourrait-elle pas expliquer la diversité des espèces peuplant notre planète, leur apparition, ainsi que leur intégration au milieu terrestre, autrement que par l'évolution selon Darwin ? Ces étapes ayant pu se situer à des époques parfois fort éloignées les unes des autres, la diversité et la répartition des espèces terrestres pourraient en effet, au moins originellement, s'expliquer par la chronologie de l'arrivée sur Terre de ces germes de vie au cours de milliers de millénaires ; par leur dissémination au hasard de leurs lieux d'atterrissage ; par la diversité des innombrables endroits de l'univers dont elles peuvent provenir, par les conditions environnementales et notamment climatiques y régnant, etc. C'est ainsi qu'il deviendrait concevable que la différenciation de ce que nous avons classé en espèces et en races (mille excuses pour le gros mot), ait pu résulter d'origines et d'époques d'intégration au milieu terrestre propres à chacune. Nous serions alors fort éloignés de la théorie selon laquelle toutes les espèces auraient un ancêtre commun. Ce qui au demeurant n’exclut pas la théorie de l’évolution – que les darwinistes se rassurent –, mais à partir de souches devant leurs différences à des hasards intergalactiques et non exclusivement terrestres.

Pourquoi privilégier l’hypothèse d’une création de l'homme – comme des d’autres espèces – suivie de son évolution, par une séparation en branches, plutôt que celle d’un regroupement, d’une convergence, de la combinaison de cellules d’origines et/ou d’époques différentes, s’étant associées pour donner autant de races différentes ? L'ensemencement de notre planète au cours de milliards d'années, à partir d'un ailleurs sidéral dont viendraient ces germes que nous commençons à peine de découvrir, n'est-il pas tout autant concevable ? D'autant que cette théorie de l'ensemencement serait tout autant compatible avec une existence devant tout au hasard ; ce même hasard qui aurait fait atterrir nos molécules ancestrales là où nous sommes, plutôt qu'ailleurs ; un ailleurs où ont probablement vécu et vivent, naîtront et vivront encore pendant longtemps de lointains cousins.

Autre hypothèse, pourquoi les êtres humains auraient-ils nécessairement un et un seul ancêtre commun ? Compte tenu de ce qui différencie indéniablement ce que nous avons nommé jusqu'ici les races, pourquoi chacune n'aurait-elle pas une origine particulière ? Et pourquoi ces origines ne seraient-elles pas aussi éloignées les unes des autres dans le temps que dans l'espace ? Ce qui n'empêcherait pas que leurs représentants aient pu se rencontrer et procéder au cours des millénaires, à toutes sortes d'échanges, y compris génétiques, et même évoluer au sens plus ou moins darwinien. Il faut tout de même se souvenir que ce que nous nommons métissage est à mettre au compte de tels échanges.

Sans aller jusqu'à l'ésotérisme exubérant de croyances instrumentalisant les sciences, ni jusqu'à méconnaître les incertitudes et approximations dont sont entourées de nombreuses découvertes de l'astrophysique, une approche supplémentaire de l'histoire de la vie sur Terre nous est ainsi offerte, sensiblement différente de celle proposée par la seule évolution selon Darwin. Belle occasion de remettre en question les raisons de la localisation unique de nombreux végétaux et animaux, ou l'isolement de certains membres de la grande famille humaine, dont nous nous efforçons de retracer le parcours depuis le grand rift africain.

Quelles que soient les convictions des croyants de toutes confessions, la question de savoir si un créateur est à l'origine de la vie sur Terre et ailleurs demeure quant à elle entière, probablement pour longtemps, mais n'est-ce pas l'effet d'une spiritualité dépassant tout – y compris les religions – et dont il nous resterait à découvrir l'essence ?

De quoi en tout cas renforcer l’idée selon laquelle l'homme occupe dans son insignifiance au regard de l'univers, un rang devant tout au hasard; sa vanité puisse-t-elle avoir à en souffrir.

vendredi 27 mai 2016

Pourquoi les idéologies ne meurent-elles jamais ?


Quelques lignes en réaction au dernier hors série (mai 2016) d'une revue de vulgarisation scientifique, consacré aux grandes idées politiques, et plus particulièrement au premier de ses articles, dont le titre est ici repris en changeant sa forme, d'affirmative en interrogative.

L'idéologie politique et la foi religieuse ont en commun, la suprématie de l'imaginaire sur le réel.
Il revient probablement aux religions, ou plus précisément à ce qui en a tenu lieu jusqu'à ce qu'elles acquièrent ce statut, d'avoir été les premières à élaborer de quoi répondre à l'angoisse existentielle de l'homme. C'est par elles que la majorité de l'humanité puise dans la spiritualité son sens de l'immortalité et l'espérance d'une vie meilleure dans l'au-delà, en compensation des aléas de la vie ici-bas.
Parallèlement, avec toutefois un retard dû à la prise de conscience de leurs inégalités sociales par les hommes, sont apparues les idéologies politiques, dont les principales se ramènent de nos jours aux termes de notre devise nationale. Le second rêve de l'homme était ainsi né, conforté et mis au service de l'amélioration de sa condition temporelle.
Ces deux rêves conditionnent – spécialement en France – autant la politique que la religion, dans le refus du réel au profit de l'imaginaire. Non pas que ceux qui y sont attachés ignorent les dures réalités d'une condition humaine qui est leur raison d'être, mais parce qu'entraînés par leur idéalisme ils considèrent cette condition dans ses effets en négligeant ses causes. Et le rêve politique, en dépit du fait qu'il lui soit arrivé de tourner au cauchemar, se manifeste encore pour attribuer aux luttes sociales des mérites qu'elles n'ont pas toujours eus, loin s'en faut. Bien des avancées sont attribuées à la lutte des classes alors qu'elles ont été, plus simplement, les fruits du progrès. La preuve en est dans des revendications fondamentales inchangées depuis la nuit des temps et des pauvres en nombre toujours plus élevé, parmi lesquels la pauvreté profonde ne cesse de se développer.
Quoi qu'il en soit, s'en tenant aux 3 grands idéaux qu'énonce notre devise nationale, auxquels pourrait être ajoutée la "compassion" pour que s'y reconnaissent comme par malice autant le laïc que le religieux, l'un et l'autre oublient :
  • 1° Que tout idéal se définit comme « n'ayant qu'une existence intellectuelle, sans être ou sans pouvoir être perçu par les sens ; qui a les caractères de l'idée. Synonymes : abstrait, idéel, théorique »1. et qu'en conséquence politique et religions sont livrées à leurs idéaux au détriment de la praxis. Attitude plus ou moins partagée par toutes les tendances politiques, qu'elles soient de droite ou de gauche, cette dernière allant toutefois jusqu'à prétendre vouloir « réenchanter le rêve français (ou républicain)»2.
  • 2° - La structure incontournablement pyramidale de la société des hommes, au demeurant conforme à la vision religieuse de l'univers.
  • 3° - La dimension atteinte par le fait démographique ; quand la population mondiale augmente chaque jour de 280 000 individus, alors qu'elle a déjà largement sursaturé la capacité de la planète de subvenir à ses besoins et qu'elle est en voie de consommer près de deux fois ses ressources (cf. empreinte écologique)
  • 4° - Que « ... tout être humain est, avant toute autre activité ou toute autre opinion, un consommateur »3 ou plus trivialement : que nous sommes objectivement chair à canon, à boulot et à impôts. Chaque être humain est devenu, envers et contre tout, une "UPC" (unité de consommation-production). Nous sommes loin de l'humanisme qui s'accordait avec le propos de Jean Bodin, selon lequel « Il n'est de richesse que d'homme », contredisant Voltaire pour qui « La nature se soucie bien peu des individus »
  • 5° - que si le rêve favorise le débat à l'infini – pour la prospérité de la polémique et le bonheur des utopistes – les meilleures intentions s'y perdent et il interdit la véritable gouvernance, spécialement lorsqu'elle devrait faire preuve de pragmatisme.
En résumé, les idéologies ne meurent jamais, parce qu'elles sont des rêves et que le rêve est par nature intemporel.

Pendant ce temps-là, progrès, richesse et population progressent dans la démesure, avec pour première conséquence un accroissement incessant des inégalités sociales que religions autant que politiques prétendent combattre.


1 Trésor de la langue française (CNRS)
2 Dixit François Hollande
3 Gaston Bouthoul in Traité de sociologie II, Payot éditeur.


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                                                                                  Source : Démographie responsable

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