mercredi 25 mars 2009

Sida, caoutchouc et spiritualité

Malraux a dit quelque chose comme « sans spiritualité, le XXIème siècle ne sera pas » et la polémique au sujet des propos du Pape quant au rapport entre préservatif et sida, porte à penser qu'à cette aune, ce même siècle est en bonne voie d'être le dernier que pourrait vivre l'humanité.
Benoît XVI, s'exprimant sur le sida, semble avoir dit – le conditionnel étant de rigueur
lorsque chacun ne veut entendre ou comprendre que ce qui le conforte dans ses opinions – « … le préservatif n'y changera rien... il aggravera au contraire le problème ».

Agnostique, je considère comme largement responsable des malheurs du monde l'obscurantisme religieux, bien que l'homme n'ait pas besoin de cela pour se montrer tel qu'il est. Je n'en trouve pas moins affligeant que des paroles ayant pour sens de rappeler aux hommes qu'ils ne peuvent impunément s'en remettre à une membrane en caoutchouc pour assumer leur sexualité avec un minimum d'hygiène, tant corporelle que mentale, puissent être accueillies avec aussi peu d'attention – à défaut de sagesse –, y compris de la part de croyants.

Il en est comme si le Pape avait frappé d'interdit les pratiques sexuelles : Ne baisez plus ! que les sodomites cessent de s'enculer ! Abstinence ! … voilà ce qu'ont entendu les grands esprits, emplis de compassion, de tolérance et de bien d'autres généreux sentiments. Quant au respect dû à soi-même et aux autres ; à la part que doivent prendre à tous les aspects de notre vie : notre spiritualité, notre bon sens, l'intelligence dont nous sommes doués paraît-il : Kézako ???
La production à faible coût de traitements chimiques ou d'instruments de protection en serait-elle la seule manifestation possible ?

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