Astro et Méta ... physique
Théorie de l'ensemencement - Sommes-nous les descendants de poussières d'étoiles ?
La théorie dorénavant établie scientifiquement, selon laquelle la vie sur Terre doit au moins partiellement son apparition à des germes de vie y ayant été apportées par des astéroïdes depuis les profondeurs de l'espace sidéral, interpelle. Et elle interpelle autant l'agnostique que le croyant et l'athée – qu'ils soient darwinistes ou non–, la diversité comme le foisonnement de la vie sur notre planète, y trouvant des causes allant bien au-delà d'une simple filiation à partir du singe, d’un quelconque autre ancêtre commun, ou d'une poignée de glaise pétrie par Dieu. Des faits vérifiables sont ainsi offerts à notre sagacité, avec pour première conséquence la remise en cause de bon nombre de ces superstitions, mystères et dogmes, tant scientifiques que religieux, qui dominent la question de ses origines depuis que l'homme se la pose, c'est-à-dire depuis qu'il a pris conscience de lui-même.
Plutôt que des réponses fondées sur des révélations auxquelles répond notre doute, la science peut désormais se livrer à l'interprétation d'une réalité concrète de plus. Plutôt que de subir un renvoi perpétuel de ses questionnements à des archives – paléontologiques et autres – dont l'accumulation nous éloigne autant de la Vérité qu'elle nous en rapproche, l'homme semble ainsi plus près qu'il ne l'a jamais été de démasquer le Grand Horloger créateur de lui-même, à moins qu'il ne soit conduit à admettre toute autre cause, jusqu’à la génération spontanée de l'univers. Quoi qu'il en soit, le voici confirmé, par les dernière découvertes de l'astrophysique, aux suggestions de la panspermie :
- La Terre, évoluant dans l'espace interstellaire depuis sa constitution il y a 4 milliards d'années environ, ce qui y est né, y vit, y a vécu et en a disparu, peut-il avoir eu et avoir encore pour origine, des molécules comparables à celles dont nous découvrons maintenant l'existence sur des astéroïdes qui frôlent notre planète dans leur course et l'y ont même souvent terminée ?
- Si ces corpuscules ont pu aboutir sur la Terre et continuent de le faire au terme de leur errance intergalactique, en quoi et pourquoi la planète Terre aurait-elle été (et continuerait-elle d'être) leur seule destination ?
- Si de tels germes de vie ont pu aboutir à la Terre et ailleurs en empruntant des astéroïdes, météorites et autres véhicules cosmiques, pourquoi ne continueraient-ils pas depuis ?
- D'où un renforcement de la présomption d'existence de planètes peuplées comme la Terre l’a été et continue de l’être, que ce soit d'espèces nouvelles ou déjà connues ; et le démenti de la théorie selon laquelle les espèces peuplant notre planète serait issues d’un seul ancêtre commun.
Question subsidiaire renvoyant à la case départ : Quelle est l'origine de ces poussières d'étoiles ?
De telles questions conduisent, quelles que soient les réponses pouvant leur être apportées, à s'en poser bien d'autres.
Compter l'âge de l'univers et des corps qui y gravitent en milliards d'années, a depuis longtemps relégué au rang de fable une création à laquelle auraient suffi les quelques millénaires dont se contentent les grandes religions, évolutionnistes ou non, pour dater la naissance de l'humanité. Dans la même mesure, l'origine de celle-ci ne résulterait-elle pas de phénomènes autres qu'une création voulue et orchestrée par un Dieu ? En déplacer le curseur sur l'échelle du temps, pourra-t-il longtemps encore suffire aux croyants de toutes les religions pour maintenir leurs Vérités respectives, et parfois contradictoires ?
La filiation de toutes les espèces, existantes, disparues ou à naître encore à partir de ces lointains ancêtres que furent et demeurent des poussières mêlées à d'autres poussières véhiculées par des météorites, ne pourrait-elle pas expliquer la diversité des espèces peuplant notre planète, leur apparition, ainsi que leur intégration au milieu terrestre, autrement que par l'évolution selon Darwin ? Ces étapes ayant pu se situer à des époques parfois fort éloignées les unes des autres, la diversité et la répartition des espèces terrestres pourraient en effet, au moins originellement, s'expliquer par la chronologie de l'arrivée sur Terre de ces germes de vie au cours de milliers de millénaires ; par leur dissémination au hasard de leurs lieux d'atterrissage ; par la diversité des innombrables endroits de l'univers dont elles peuvent provenir, par les conditions environnementales et notamment climatiques y régnant, etc. C'est ainsi qu'il deviendrait concevable que la différenciation de ce que nous avons classé en espèces et en races (mille excuses pour le gros mot), ait pu résulter d'origines et d'époques d'intégration au milieu terrestre propres à chacune. Nous serions alors fort éloignés de la théorie selon laquelle toutes les espèces auraient un ancêtre commun. Ce qui au demeurant n’exclut pas la théorie de l’évolution – que les darwinistes se rassurent –, mais à partir de souches devant leurs différences à des hasards intergalactiques et non exclusivement terrestres.
Pourquoi privilégier l’hypothèse d’une création de l'homme – comme des d’autres espèces – suivie de son évolution, par une séparation en branches, plutôt que celle d’un regroupement, d’une convergence, de la combinaison de cellules d’origines et/ou d’époques différentes, s’étant associées pour donner autant de races différentes ? L'ensemencement de notre planète au cours de milliards d'années, à partir d'un ailleurs sidéral dont viendraient ces germes que nous commençons à peine de découvrir, n'est-il pas tout autant concevable ? D'autant que cette théorie de l'ensemencement serait tout autant compatible avec une existence devant tout au hasard ; ce même hasard qui aurait fait atterrir nos molécules ancestrales là où nous sommes, plutôt qu'ailleurs ; un ailleurs où ont probablement vécu et vivent, naîtront et vivront encore pendant longtemps de lointains cousins.
Autre hypothèse, pourquoi les êtres humains auraient-ils nécessairement un et un seul ancêtre commun ? Compte tenu de ce qui différencie indéniablement ce que nous avons nommé jusqu'ici les races, pourquoi chacune n'aurait-elle pas une origine particulière ? Et pourquoi ces origines ne seraient-elles pas aussi éloignées les unes des autres dans le temps que dans l'espace ? Ce qui n'empêcherait pas que leurs représentants aient pu se rencontrer et procéder au cours des millénaires, à toutes sortes d'échanges, y compris génétiques, et même évoluer au sens plus ou moins darwinien. Il faut tout de même se souvenir que ce que nous nommons métissage est à mettre au compte de tels échanges.
Sans aller jusqu'à l'ésotérisme exubérant de croyances instrumentalisant les sciences, ni jusqu'à méconnaître les incertitudes et approximations dont sont entourées de nombreuses découvertes de l'astrophysique, une approche supplémentaire de l'histoire de la vie sur Terre nous est ainsi offerte, sensiblement différente de celle proposée par la seule évolution selon Darwin. Belle occasion de remettre en question les raisons de la localisation unique de nombreux végétaux et animaux, ou l'isolement de certains membres de la grande famille humaine, dont nous nous efforçons de retracer le parcours depuis le grand rift africain.
Quelles que soient les convictions des croyants de toutes confessions, la question de savoir si un créateur est à l'origine de la vie sur Terre et ailleurs demeure quant à elle entière, probablement pour longtemps, mais n'est-ce pas l'effet d'une spiritualité dépassant tout – y compris les religions – et dont il nous resterait à découvrir l'essence ?
De quoi en tout cas renforcer l’idée selon laquelle l'homme occupe dans son insignifiance au regard de l'univers, un rang devant tout au hasard; sa vanité puisse-t-elle avoir à en souffrir.
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