Socialisme et islamisme ont ceci en commun qu'ils prennent parti pour la pauvreté, sous couvert d'une compassion hypocrite et froidement calculée ; moins pour éradiquer cette pauvreté que pour la faire partager, au nom d'une égalité qui sombre chaque jour un peu plus profondément dans l'égalitarisme sous l'effet du nombre et d'un égoïsme atavique dont nul n'a jamais empêché la généralisation et la croissance.
Le seul véritable bénéfice tiré par les religions, sectes, philosophies, idéologies, etc. se fondant sur une telle fausse compassion, l'est au profit de ceux qui y exercent leur pouvoir. La preuve en est que nul d'entre eux ne néglige les richesses matérielles issues de ce même pouvoir, entrainant leurs adeptes à convoiter celle des autres.
Comme eux, les tenants de la lutte de classe qu'ils entretiennent et excitent ainsi oublient simplement que le jour où l'humanisme – qui est précisément fait de différences donc d'inégalités – succombera, et avec lui l'humanité, cette dernière disparaitra en l'état, avec ses riches et ses pauvres.
À une toute autre échelle, l'Islamisme est en train de faire du socialisme ce qu'en son temps notre bonne vieille SFIO a fait du PCF. Et la Droite, contaminée par une pensée unique héritée des Lumières, après le christianisme, assiste benoîtement au spectacle et se consume à petit feu.
En attendant que la Chine fasse de même, concurremment avec tout l'humanitarisme occidental et ce qu'il voile pudiquement. La présence des uns et des autres et les formes qu'elle revêt, partout où la misère la plus profonde côtoie les richesses les plus convoitables, en attestent.
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